Hospices Civils de Lyon (HCL) : Le droit à l'IVG préservé grâce à la mobilisation28/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2152.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hospices Civils de Lyon (HCL) : Le droit à l'IVG préservé grâce à la mobilisation

Actuellement à Lyon, les Interruptions Volontaires de Grossesse sont pratiquées dans différents hôpitaux publics dépendant administrativement des HCL (Hospices Civils de Lyon) : quelques centaines à la Croix-Rousse, de même à Lyon-Sud, ainsi qu'à l'HFME (hôpital Femme Mère Enfant). Mais le plus gros centre d'orthogénie est celui de l'Hôtel-Dieu, qui accueille 2 200 femmes chaque année. Avec la fermeture progressive de l'Hôtel-Dieu, qui sera totale fin 2010, ce centre était menacé.

Déjà aujourd'hui, les IVG avec anesthésie générale ne peuvent plus y être pratiquées et se font dans les trois autres hôpitaux. Il était à craindre que, d'ici fin 2010, toute l'activité du centre soit ainsi répartie, avec une diminution probable des capacités d'accueil, faute de place et de personnel dans les autres centres.

C'est pourquoi depuis six mois tout le personnel, avec les médecins, du centre d'orthogénie de l'Hôtel-Dieu a créé un collectif pour son maintien. De leur côté, le Planning familial, la CGT et Sud ont eux-mêmes créé un collectif de défense de l'IVG à Lyon. Il était demandé que le centre soit entièrement transféré dans un autre hôpital, avec toute l'équipe médicale et paramédicale, qui est une équipe militante qui prend en charge globalement les femmes accueillies.

Les défenseurs du centre d'orthogénie de l'Hôtel-Dieu ont multiplié les actions : pétitions sur papier et sur Internet, conférences de presse, cortège dans la manifestation du 1er Mai, lettres à Simone Veil, aux députés, conseillers généraux, à Gérard Collomb (maire de Lyon et président des HCL) et à Jean-Louis Touraine (1er adjoint au maire et chef de service à l'hôpital Édouard-Herriot). Leurs craintes ont été bien relayées par les médias.

Toute cette mobilisation n'a pas été vaine puisque, finalement, le 6 octobre, la direction générale a annoncé que toutes les interruptions de grossesse sous anesthésie locale et médicamenteuse pratiquées à l'Hôtel-Dieu seraient transférées courant 2010 à l'hôpital Édouard-Herriot, où la place existe suite au transfert de services au nouvel hôpital Femme Mère Enfant. Et c'est tout le personnel de l'équipe qui sera transféré, comme il le demandait.

C'est bien entendu la mobilisation du personnel du centre d'IVG et la publicité qui en a été faite, ainsi que le soutien du Planning familial, de syndicalistes et d'élus qui a fait céder les HCL car, même si la direction générale s'en défend, son intention initiale était tout autre.

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