Dans un récent rapport, Amnesty International dénonce l'appropriation de la quasi-totalité de l'eau de la Cisjordanie par les occupants israéliens. Cela dure depuis des années, mais ce nouveau rapport rappelle le problème. Toute la région est pauvre en eau et parfois semi-aride ou même désertique. Mais il existe une nappe phréatique sous les collines de Cisjordanie, faiblement alimentée par des pluies trop rares.

Or les ressources de cette nappe sont confisquées, à environ 80 %, par les Israéliens et par les colons qui sont installés en Cisjordanie, dans les colonies qualifiées ou pas de légales. Le résultat est que les Palestiniens doivent se contenter de quelques litres par jour, très insuffisants, surtout dans les zones agricoles, où les champs auraient besoin d'eau.

En regard de cela, dans les colonies israéliennes comme en Israël même, on trouve des piscines, des gazons et des massifs verdoyants bien arrosés.

Les autorités israéliennes prétendent, contre l'évidence, qu'elles respectent un partage équitable. Mais l'annexion de l'eau n'est qu'un aspect de l'annexion tout court. Un simple coup d'oeil sur une carte de la région montre comment la colonisation israélienne mange les terres et les axes de pénétration de Cisjordanie. Mais, non contentes de prendre les terres, les autorités israéliennes coupent le robinet à la population palestinienne.