Caisse d'allocations familiales : Non aux heures supplémentaires obligatoires !28/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2152.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisse d'allocations familiales : Non aux heures supplémentaires obligatoires !

Cela faisait des années que l'on n'avait pas vu une telle mobilisation dans un mouvement à la CAF de Paris : le 20 octobre, il y avait 35 % de grévistes sur l'effectif total d'après la direction, 41 % dans le service prestations et 75 % à l'agence comptable, autant dire que tout le monde était en grève dans certains services.

Ce qui a provoqué la colère des employés, c'est l'instauration d'un samedi travaillé obligatoire pour octobre, novembre et décembre. Pourquoi des heures supplémentaires obligatoires ? Depuis l'année dernière, le recalcul des prestations qui dépendent des revenus de l'année, comme les allocations logement, l'allocation adulte handicapé, etc., s'effectue par le croisement de nombreux fichiers, ceux de la CAF, de la Sécurité sociale, de la Caisse vieillesse, des impôts... L'an dernier, cela avait entraîné des retards dans le paiement des prestations, mettant en difficulté de nombreuses familles. Cette année, la direction prend les devants pour qu'au 1er janvier il n'y ait plus aucun retard dans les services, pour faire face aux dysfonctionnements qui peuvent survenir avec le croisement des fichiers.

Fort bien, mais le retard, qui est souvent chronique dans beaucoup de CAF en France, est la conséquence de la réduction des effectifs depuis plusieurs années : par le non-remplacement d'un départ en retraite sur deux, 45 postes ont été supprimés en 2008 et 39 en 2009. Les normes de productivité augmentent sans cesse, aux guichets, au téléphone, dans les services prestations. Alors, quand les responsables des cinq centres parisiens sont passés dans les services pour dire de venir travailler le samedi 17 octobre, le personnel était choqué et révolté. Contraints, les employés sont tout de même venus travailler ce jour-là mais ont massivement signé une pétition syndicale puis ont participé à la journée de grève du 20 octobre.

Au lendemain de cette grève, chacun était content d'avoir dit non à la direction. Le moral est remonté dans les services. Même des cadres qui n'avaient pas fait grève étaient satisfaits, tant la pression que nous subissons tous est forte.

Pour l'instant, la direction ne dit rien sur ses intentions pour le samedi de novembre. Mais si elle persiste, nous saurons ce qu'il faut faire pour riposter, encore plus nombreux.

Partager