En plaçant Eric Besson à la tête du ministère de l'Immigration, Sarkozy lui a demandé de poursuivre la politique anti-immigrés du gouvernement, autrement dit au fond d'appliquer le programme de Le Pen.

Sarkozy a fixé à Besson le chiffre de 27 000 expulsions à réaliser en 2009. Et celui-ci est fier de pouvoir proclamer qu'il en est déjà à 21 000. Quitte à organiser des rafles devant les Restos du coeur, comme il l'a fait à Rouen le 21 octobre.

Sarkozy lui a aussi demandé de raser « la jungle » de Calais. Il l'a fait avec zèle, détruisant tous les abris précaires du Calaisis, sans prévoir des abris de secours pour les centaines de réfugiés à l'approche de l'hiver.

Le 20 octobre, Besson a également fait expulser trois ressortissants afghans vers Kaboul. Sournoisement, en pleine nuit, à Roissy plutôt qu'à Lille pour tromper la mobilisation des associations humanitaires. Et d'affirmer sur les plateaux de télévision que les trois Afghans expulsés sont en sécurité à Kaboul, dans un hôtel payé par la France... En sécurité, dans un pays en guerre, que 10 % de la population, soit trois millions de personnes, ont fui ? Arrogant, Besson en rajoute : oui, il continuera d'expulser des sans-papiers, même dans les pays en guerre. Car, selon lui, s'il n'expulse pas les Afghans vers l'Afghanistan sous prétexte qu'il y a la guerre, demain 30 millions d'Afghans pourraient demander refuge à la France...

Besson dit n'importe quoi pour tenter de couvrir la triste réalité de la politique gouvernementale : se servir de mesures anti-immigrés et de la peau des réfugiés pour grappiller quelques pourcentages de voix sur l'extrême droite. Sarkozy a trouvé un Besson-paillasson pour appliquer son sale boulot.