Les 432 salariés de Servisair de l'aéroport d'Orly ont repris le travail le jeudi 22 octobre. Après huit jours de grève, ils ont obtenu d'être tous repris en CDD par les deux sociétés qui, à partir du 1er novembre, se partageront les tâches auparavant dévolues à Servisair (enregistrement et chargement des bagages et ravitaillement des avions).

Pour d'obscures raisons, la Direction générale de l'aviation civile, qui décide quelles entreprises peuvent intervenir sur des zones réservées, a retiré son habilitation à Servisair pour la confier à deux autres entreprises, Europe Handling et OFS. Mais un mois avant l'échéance, les travailleurs de Servisair ne savaient toujours pas s'ils seraient tous repris, ni dans quelles conditions, ce qui avait déclenché leur colère.

Les travailleurs ont donc exigé de ne pas faire les frais des magouilles de la DGAC dans le choix de leur employeur. Mais il aura tout de même fallu qu'ils fassent grève pour imposer au moins d'être tous repris. Il faut croire qu'à la DGAC, donner cette garantie élémentaire aux travailleurs est vraiment le cadet de ses soucis... tant que ceux-ci ne mettent pas les pieds dans le plat en bloquant une partie du trafic aérien.