SNT - Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Des sans-papiers en lutte21/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2151.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SNT - Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Des sans-papiers en lutte

Depuis le mercredi 14 octobre, une vingtaine de sans-papiers en grève de la société de nettoyage SNT occupe jour et nuit la cour du siège social de leur entreprise.

Tous travaillent depuis plusieurs années, certains depuis 2001, dans cette entreprise qui assure entre autres le nettoyage de nombreux magasin Monoprix de la région parisienne. L'un d'entre eux par exemple, avant d'être employé chez SNT, était intérimaire. Son entreprise d'intérim, sachant qu'il était sans papiers, l'envoyait en priorité sur de nombreuses missions, y compris dans les grosses entreprises de la ville comme Citroën. Ces travailleurs sont les mieux placés pour voir comment les patrons, les donneurs d'ordres, les utilisent pour diviser les travailleurs, pour tenter de faire pression sur tous les autres pour aggraver les conditions de travail et baisser les salaires.

Suite au mouvement de grève de l'an dernier, ils ont tous déposé leur dossier complet de régularisation. Mais les réponses des différentes préfectures sont souvent négatives, avec injonction de quitter le territoire. Certains ont reçu un récépissé les autorisant à travailler sur une période de trois mois, uniquement dans le nettoyage, et uniquement en région parisienne. D'autres attendent encore une réponse.

Déterminés à obtenir enfin leur régularisation, ils s'adressent aux passants en leur distribuant un tract et en faisant une collecte. Ils sont aussi allés s'adresser à la population sur les marchés de la ville, où ils ont reçu de nombreuses marques de soutien et des gestes de solidarité.

Ils exigent, comme des milliers d'autres travailleurs sans papiers en grève sur la région parisienne, que, suite à la grève de l'an dernier, le gouvernement tienne ses engagements concernant la régularisation des sans-papiers. Ils exigent que cessent les traitements différents suivant les préfectures. Ils savent bien que les engagements de l'an dernier n'ont été obtenus que par la lutte. Ils savent aujourd'hui que seule leur détermination contraindra le gouvernement à tenir ces engagements.

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