Servisair - Aéroport d'Orly : En grève pour la garantie de réemploi21/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2151.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Servisair - Aéroport d'Orly : En grève pour la garantie de réemploi

Les 432 salariés de l'entreprise Servisair continuent leur grève, commencée le lundi 13 octobre, pour obtenir la certitude qu'ils seront réembauchés par les deux sociétés qui doivent reprendre leur activité sur l'aéroport d'Orly. Ils ont manifesté à plusieurs reprises à Orly, mais aussi à Roissy, s'adressant aux passagers : « Passagers en otages, dites merci au ministère ».

En effet, c'est la Direction générale de l'aviation civile, un service dépendant du ministère de l'Écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire qui, en décidant de retirer sa licence à Servisair, a créé la situation dans laquelle se trouvent actuellement les travailleurs d'Orly.

Servisair est une filiale de Derichebourg, qui vient de se débarrasser de son activité sur Roissy. Sur Orly, ses employés assurent l'enregistrement des bagages des passagers, leur chargement et déchargement, ainsi que le ravitaillement des avions, notamment pour les compagnies Royal Air Maroc, City Jet ou Easyjet. Ils travaillent donc dans des zones « réservées » qui, surtout depuis les attentats du 11-Septembre, font l'objet d'une réglementation très stricte, et les sociétés qui y interviennent doivent avoir l'approbation de la DGAC. Or, fait nouveau, sur Orly, la DGAC vient de retirer sa licence à une société en activité à compter du 31 octobre. L'activité de Servisair est administrativement confiée à deux autres entreprises rivales, Europe Handling et WFS.

Quels que soient les motifs qui ont amené la DGAC à prendre cette décision, les travailleurs de Servisair ne veulent pas être les dindons de la farce et ils demandent que leur soient appliquées les règles définies par la législation du travail. En temps ordinaire, quand une entreprise donneuse d'ordres change de sous-traitant, la loi prévoit des garanties pour les travailleurs, qui en principe doivent continuer leur travail avec le repreneur aux mêmes conditions. Mais là, c'est l'administration qui a décidé d'arrêter l'activité de Servisair et, à dix jours de l'échéance, les travailleurs d'Orly n'ont toujours aucune certitude sur leur avenir. Ils ne savent pas s'ils seront tous repris par les deux entreprises désignées, quels seront leurs conditions de travail et leur salaire, et s'il sera tenu compte de leur ancienneté.

Les travailleurs de Servisair ont pris les devants, n'ayant pas attendu d'être au pied du mur, le 31 octobre, pour exiger des garanties. Et ils entendent bien continuer leur mouvement tant que tous ne seront pas réintégrés dans les nouvelles sociétés de services, aux mêmes conditions que précédemment.

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