Merci papa, merci patron21/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2151.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Merci papa, merci patron

La promotion prochaine de Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD provoque quelques étonnements car on n'est pas habitué à ce que les sommets de l'État fonctionnent comme les sommets du patronat. Mais dans le monde de l'industrie et de la finance, il est monnaie courante (c'est l'expression qui convient) de voir des rejetons, parfois relativement jeunes, accéder à des postes importants.

Pour ne citer que quelques exemples, les nombreux enfants de la famille Peugeot sont PDG, présidents ou administrateurs de sociétés. François Michelin a accédé à 29 ans au rang de cogérant de la compagnie Michelin. Bernard Arnault (de LVMH) est devenu directeur général à 28 ans. Arnault Lagardère était à 25 ans directeur et président de société, mais il a dû attendre la mort de son père pour devenir le vrai patron. De même Vincent Bolloré n'était que directeur adjoint à 24 ans. L'ascension a été encore plus longue pour Serge Dassault qui a dû patienter jusqu'à l'âge de 30 ans pour devenir simple directeur des essais en vol. Il a fini, quand même, à la longue par remporter l'héritage. Quant à son propre fils, Olivier Dassault, il n'était à 23 ans que directeur des productions cinématographiques Marcel-Dassault lorsqu'une lubie du grand-père l'avait entraîné vers le cinéma.

En tout cas, l'affaire Jean Sarkozy serait bien plus simple à régler si le pays était transformé en société anonyme comme EDF ou La Poste. La transmission du pouvoir pourrait se faire alors le plus simplement du monde, devant notaire.

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