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- Lutte ouvrière n°2149
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Montpellier : La direction de France Télécom ne manque pas d'air
Mardi 29 septembre à Montpellier, dès le lendemain du suicide de Jean-Paul Rouanet à Annecy, des rassemblements ont eu lieu sur le site Rabelais et sur le site Thémis.
Le lendemain mercredi 30, une centaine de salariés se sont rassemblés à 11 h 30 à l'entrée du site de Croix-d'Argent, avec la présence de quelques agents venus du site Marché-Gare. Les prises de parole les plus applaudies ont été des dénonciations de la situation et des exemples de mobilités imposées, la situation des anciens d'Alès qui demandent leur retour à Alès et la reconduction des trois CDD en fin de contrat à la GRC de Nîmes. Le plus applaudi a été un militant CHSCT qui a proposé l'embauche de jeunes pour leur permettre un bon démarrage dans la vie, disant que cela permettra aussi de meilleures conditions de travail pour tout le monde et un meilleur service rendu aux abonnés : « Du travail, il y en a à France Télécom ».
Mardi 29 septembre, les employés du Marché-Gare réunis en assemblée avaient dénoncé, entre autres, la continuation de cette politique de mutations-restructurations qui pousse les employés au désespoir. L'assemblée demandait l'arrêt des mobilités et des restructurations, en particulier celle de Cahors. Ce site est aujourd'hui menacé de fermeture avec des mobilités forcées vers Toulouse ou Montauban, et quelques collègues de Cahors, actuellement en dépression, vont très mal.
La direction par le biais d'un petit responsable a notifié à l'assemblée l'illégalité de ce rassemblement. Ce qui eut le don de mettre en colère l'ensemble des participants.
Mais loin d'en rester là, la direction a continué, envoyant un chef de service qui alla jusqu'à menacer de retirer un trentième, soit l'équivalent d'un jour de salaire si la réunion ne cessait pas. Les participants, tout en continuant leur discussion, lui rétorquèrent que ce qui était illégal était de pousser les gens au suicide !
La nécessité d'embauches massives à France Télécom est la première préoccupation.