La poste Colbert - Marseille : La grève continue01/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2148.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La poste Colbert - Marseille : La grève continue

Après la journée d'action de La Poste du mardi 22 septembre, trois bureaux de poste du centre de Marseille ont continué la grève.

Les postiers du bureau Colbert sont en grève car ce bureau va être purement et simplement supprimé, alors qu'il est le plus important de Marseille, très spacieux avec d'anciens comptoirs de pierre très pratiques pour écrire. Il sera remplacé par deux petits bureaux avec des heures d'ouvertures plus que réduites.

En plus, dans le déménagement, la direction a prévu la suppression de plusieurs postes « de 28 actuellement à 20 ou 22 sur les deux bureaux à venir », d'après la CGT qui anime la grève. Les guichetiers, qui sont déjà à bout aujourd'hui avec des files d'attente de plus en plus longues et des clients souvent excédés, ne se voient pas faire le même travail avec encore moins de postiers.

Et si la direction de La Poste se dit au service des clients, cela dépend desquels. Elle guigne vers les entreprises au détriment des usagers du quartier. Ouverte aujourd'hui de 8 heures à 19 heures sans interruption, la poste Colbert rendait d'immenses services aux usagers à cause de ses horaires, du nombre important de guichets, des prestations qu'elle fournissait et de sa situation centrale. Les nouveaux bureaux censés la remplacer fermeront eux à 17 heures et à midi. Les guichetiers de Colbert étaient encore en « brigades », avec une équipe de matin et une équipe d'après-midi.

Quant au bâtiment, qui appartient à France Télécom et qui est loué à La Poste depuis la séparation entre les deux entités, il sera probablement vendu.

La politique de la direction de La Poste n'a pas changé. Elle maintient sa pression afin de placer des produits, y compris à des clients qui n'en ont pas besoin. Par exemple, pour le suivi du courrier en cas de déménagement, il existe une formule-type à 23 euros et un pack plus onéreux. Les guichetiers sont invités fortement à proposer seulement le produit le plus cher et un responsable a même mis sous clef dans son bureau les formulaires de l'offre standard. Quand un guichetier accumule une cinquantaine d'euros sur le commercial, sa haute hiérarchie encaisse, par le cumul de tous les employés sous ses ordres, plus de mille fois cette somme. On comprend alors qu'elle ne se lasse pas d'exercer des pressions.

Les postiers de Colbert en grève appellent la population du quartier à les soutenir et ce sont par milliers que les signatures de soutien s'accumulent.

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