Gel des allocations familiales ? Le gouvernement prépare encore un sale coup01/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2148.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gel des allocations familiales ? Le gouvernement prépare encore un sale coup

L'annonce par l'Insee d'un taux d'inflation qui en moyenne annuelle serait nul pour 2009, et d'une prévision de 1,2 % pour 2010, constitue une aubaine pour le gouvernement qui s'apprête à boucler le budget de la Sécurité sociale pour 2010. S'appuyant sur ces statistiques, très contestables au regard des dépenses réelles des familles populaires, le gouvernement prévoirait une révision à la baisse de l'évolution des prestations sociales.

Seraient en particulier concernées les allocations familiales (allocations, allocation de rentrée scolaire, prestation jeune enfant...). Arguant du fait qu'il avait tablé sur une hausse des prix de 1,5 % lorsqu'il avait calculé la revalorisation de 3 % des prestations sociales en début d'année, le gouvernement laisse entendre aujourd'hui qu'il pourrait geler les augmentations à venir le 1er janvier prochain, voire qu'il pourrait réduire le montant de ces prestations en 2010 !

Les retraites, qui régulièrement voient leur pouvoir d'achat diminuer et qui n'ont été revalorisées que de 1,3 % au 1er avril, pourraient subir le même sort.

Pour justifier cette nouvelle attaque contre les couches populaires, le gouvernement et ses alliés mettent en avant le fait qu'une hausse de 1 % des prestations familiales représente 300 millions d'euros, et 800 millions pour une augmentation équivalente des retraites, et que bien sûr cela serait insupportable pour le budget de la Sécurité sociale, déjà en grand déficit paraît-il.

Les caisses de l'État sont vides, soit. Mais qu'attend Sarkozy pour remettre en cause le bouclier fiscal, qui coûte non pas des centaines de millions, mais des milliards au budget de l'État, ou pour supprimer les multiples exonérations de cotisations dont bénéficie le patronat ?

En tout cas, ni les familles populaires, ni les retraités ne doivent faire les frais de cette politique.

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