Selon les chiffres publiés par Pôle Emploi le 24 septembre, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 32 200 au cours du mois d'août. Cela porte le total des chômeurs recensés à 3,7 millions et même 3,9 millions si l'on compte les territoires et départements d'outre-mer.

Le chômage continue donc sa progression, avec près de 1 % de plus sur un mois, dont 24 200 dus aux licenciements économiques, soit 10 000 de plus que l'an dernier, et une progression de plus de 20 % sur un an. Cela pourrait porter à plus de 640 000 le nombre de chômeurs supplémentaires pour 2009. Sans compter que plusieurs plans sociaux annoncés au cours de ces derniers mois n'ont pas encore été appliqués et ne sont donc pas comptabilisés. Et il ne s'agit là que des chiffres des chômeurs officiels, sans ceux qui, pour diverses raisons, ne sont plus comptabilisés.

Comment pourrait-il en être autrement, quand patronat et gouvernement considèrent les travailleurs comme une variable d'ajustement de leurs profits ? Cela fait des années que les capitalistes diminuent les investissements productifs, qu'ils annoncent plans sociaux sur plans sociaux, et qu'ils se servent du chômage pour faire pression à la baisse sur les salaires.

Le chômage est une catastrophe sociale, pas seulement pour ceux qui perdent leur emploi mais aussi parce qu'elle laisse en friche des millions de cerveaux, de bras et de compétences. Gouvernement et patronat, trop préoccupés de voir les profits augmenter, ne peuvent en quoi que ce soit y remédier.