Déficit de la Sécurité sociale : Non aux déremboursements !01/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2148.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Déficit de la Sécurité sociale : Non aux déremboursements !

Dans le cadre des économies sur les dépenses de santé, le gouvernement annonce de nouveaux « déremboursements » à partir de janvier 2010, en dépit de ce que disait la ministre de la Santé qui affirmait qu'il n'y en aurait pas. Il s'agit de faire passer de 35 % à 15 % le taux de remboursement de dix-sept médicaments. Figureraient dans la liste certains vasodilatateurs destinés à lutter contre les déficits intellectuels liés à l'âge, des médicaments contre les hémorroïdes et un produit très utilisé dans le traitement des brûlures, la Biafine.

À cela s'ajoute la hausse du forfait hospitalier, qui passe de 16 à 18 euros par jour. Et, qu'il s'agisse de celui-ci ou des déremboursements, dans les deux cas les plus touchés seront les classes populaires.

Les gouvernements successifs ont commencé par mettre en cause l'efficacité de certains médicaments, parlant de « service médical rendu insuffisant ». Mais si certains sont effectivement d'une efficacité réduite, il n'y a pas toujours de meilleure solution à proposer aux malades. Et puis, si ces produits ne rendaient vraiment aucun service, pourquoi continuer à les rembourser, fût-ce à 15 % ?

Cette absurdité montre que la seule préoccupation du gouvernement est une fois de plus de faire des économies sur la santé, au détriment des malades.

Alors, on constate que 14 % de la population ne se soignent plus faute d'argent, c'est-à-dire une personne sur sept. On peut mieux soigner certaines maladies, mais tout le monde ne peut pas en bénéficier. C'est foncièrement indigne, dans un pays considéré comme l'un des plus riches de la planète.

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