Barre-Thomas - Rennes : Une claque pour la direction01/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2148.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Barre-Thomas - Rennes : Une claque pour la direction

Jeudi 24 septembre, la cour d'appel de Rennes a confirmé le jugement du tribunal de grande instance de Rennes du 12 février dernier, en déclarant illégal le plan de licenciement de 2007-2008 de l'usine de la Barre-Thomas concernant 309 suppressions d'emplois.

Cette usine sous-traitante de PSA, qui produit des pièces en caoutchouc et plastique pour l'industrie automobile, est la propriété d'un fonds d'investissement américain gérant des milliards de dollars d'actifs : Silver Point.

En quelques années, l'effectif de l'usine est passé de 3 000 salariés à un peu plus de 1 000. Cela s'est fait d'abord par des départs « volontaires », puis par des licenciements en 2007 et 2008, où les méthodes expéditives de la direction ont choqué l'opinion publique locale.

Deux syndicats de l'usine, la CGT et la CFTC, ont alors décidé d'attaquer en justice la direction, contestant entre autres les primes minables versées aux licenciés.

Un jour avant la décision de la cour d'appel, le PDG a, par voie de presse, fait entendre que l'avenir de l'entreprise serait menacé si le tribunal donnait raison aux syndicats. Il mène cette propagande depuis plusieurs semaines dans l'usine, en tentant d'expliquer que les indemnités qu'il faudrait verser aux licenciés risqueraient d'entraîner la faillite de l'entreprise !

Après le jugement, le PDG a changé de discours. Il s'est voulu rassurant, déclarant que ce jugement n'avait « aucune conséquence financière immédiate ».

Pour les salariés licenciés, la décision du tribunal est perçue comme une gifle infligée à la direction de la Barre-Thomas. Regroupés au sein d'une association, ils se retrouveront le 3 octobre pour décider des suites à donner.

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