Tunisie : Liberté pour les prisonniers de Gafsa !23/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2147.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Tunisie : Liberté pour les prisonniers de Gafsa !

Le début de l'année 2008 avait été marqué, dans le sud-ouest tunisien, par des grèves et manifestations de la population de la région de Redeyef, dans le bassin minier de Gafsa.

À la suite d'injustices dans le recrutement du fait de l'unique employeur, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, les premières manifestations de colère contre la corruption, la pauvreté et le chômage, s'étaient rapidement étendues à d'autres villes du bassin, soutenues par la population.

Rapidement aussi la répression s'était déployée, sans faire taire la colère. Arrestations, libérations, nouvelles arrestations touchèrent les manifestants, leur famille, leurs soutiens et les militants syndicaux solidaires du mouvement. Au cours de l'été 2008, les autorités tunisiennes ont intensifié la répression à l'encontre des acteurs de ce mouvement, des manifestants et des leaders des comités de soutien.

Sur 38 personnes inculpées, le tribunal de première instance de Gafsa en condamnait 33, en décembre 2008, les peines allant de deux ans d'emprisonnement avec sursis à dix ans ferme. Un second procès en appel, en février 2009, a confirmé les peines, condamnant même des personnes acquittées en première instance, et ce en dépit des déclarations des manifestants sur les tortures subies pendant les interrogatoires et aux multiples irrégularités des procédures.

Enfin, le 22 août dernier, la Cour de cassation de Tunis rejetait le pourvoi présenté par les avocats des manifestants prisonniers, comme de ceux condamnés par contumace et considérés par le pouvoir tunisien comme en fuite.

Syndicats et organisations de défense des droits de l'Homme ont fait tant bien que mal connaître ces conclusions qui aboutissent au maintien en détention, depuis plus d'un an et dans des conditions qui se passent de commentaire, de travailleurs et militants qui payent pour le mouvement de colère bien légitime de la population de toute une région. Ces organisations protestent contre ces conclusions et exigent la remise en liberté immédiate des prisonniers et la cessation des poursuites.

Lutte Ouvrière s'associe à leurs protestations et à leur indignation.

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