Samedi 19 septembre au matin, un naufrage a eu lieu sur la côte nord du Maroc, près de l'enclave espagnole de Ceuta, considérée par beaucoup d'immigrants africains comme la porte d'entrée vers l'Europe. Une petite embarcation de type Zodiac a chaviré en mer. À bord, il y avait plusieurs dizaines de personnes (42 selon les autorités espagnoles, 60 selon la Croix-Rouge), venant pour la plupart de Guinée ou du Sénégal. Seules onze personnes ont pu être secourues. Huit corps ont été repêchés, et malgré les moyens mis en oeuvre par les marines espagnole et marocaine, il y a peu d'espoir pour les disparus.

Immédiatement après le drame, la Garde civile espagnole a remis les onze survivants aux autorités marocaines. Puis, sur ordre du parquet de Tanger, ces onze personnes ont été immédiatement expulsées du Maroc dans le cadre d'une opération de refoulement, sans doute vers l'Algérie.

Ce drame n'a guère ému la presse. Juste quelques lignes discrètes dans quelques quotidiens, comme pour des dommages collatéraux de l'exploitation capitaliste.