Jeudi 17 septembre, la direction du groupe Nexans a annoncé la fermeture de ses deux usines de Chauny. Ces deux usines Nexans, qui sont côte à côte dans la ville, emploient 220 salariés et fabriquent du fil de cuivre. Nexans, dont le siège social est à Clichy (Hauts-de-Seine), est leader mondial de l'industrie du câble et ses usines situées dans 39 pays emploient plus de 20 000 personnes dans le monde.

La fermeture des deux usines de Chauny fait partie d'un plan de restructuration qui se traduirait par la suppression de 387 emplois en France, dont 220 à Chauny, le reste dans d'autres usines comme à Fumay dans les Ardennes où 53 suppressions de postes sont prévues.

La direction justifie son plan par la crise, les baisses de commandes, la concurrence et la baisse du prix du cuivre. Mais les salariés savent bien que Nexans fait des profits et distribue des dividendes à ses actionnaires. Il serait donc tout à fait possible de maintenir les emplois en prenant sur les profits actuels et passés.

Les salariés de Chauny ont appris la nouvelle jeudi par les SMS envoyés par leurs délégués réunis à Clichy. Ils ont immédiatement bloqué les portes des usines qui, depuis, sont à l'arrêt. Des négociations doivent débuter le 30 septembre à Clichy.

Dans la région, le chômage est important. À Chauny, sur le même site, l'usine Essex qui appartenait il y a quelques années à Nexans et comptait plus de 100 salariés, a fermé il y a un an. Et parmi les travailleurs licenciés à l'époque, peu ont retrouvé un travail fixe.

Alors les salariés sont bien décidés à ne pas se laisser jeter dehors sans avoir obtenu des garanties, pour ne pas se retrouver dans les pires difficultés dans quelques mois. Ils appellent à une manifestation vendredi 25 septembre à 9 heures devant leur entreprise à Chauny.