Prêts étudiants garantis par l'État : Au mauvais vouloir des banquiers18/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2146.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prêts étudiants garantis par l'État : Au mauvais vouloir des banquiers

Pour financer leurs études ou s'équiper, les étudiants peuvent avoir recours théoriquement au crédit. Mais en France seuls 5 % des étudiants en bénéficient, du fait des difficultés mises par les banques pour leur attribution. Et ceux-ci sont en majorité des étudiants qui suivent un cursus dans les grandes écoles plutôt que dans les facultés, les banquiers reconnaissant sans gêne que ces étudiants des grandes écoles d'aujourd'hui seront demain des clients à « fidéliser », car à gros revenus...

Pour faire mine d'aider les étudiants les plus modestes, le gouvernement avait mis en place en septembre 2008 un prêt étudiant de type nouveau. Il était garanti par l'État et l'étudiant n'avait à justifier d'aucune condition de ressources et n'avait pas à présenter la caution d'un parent ou d'un tiers.

Sur le papier, cela pouvait sembler un progrès, et le ministère de l'Enseignement supérieur se faisait fort de garantir 20 000 emprunts entre septembre et décembre 2008 et... 60 000 emprunts pour toute l'année 2009.

Mais à ce jour, il n'y a eu que 4 700 prêts étudiants ouverts. On est donc loin du compte, car les banques ont estimé que, la garantie de l'État ne portant que sur 70 % du prêt, leur demander de garantir les 30 % restants relevait d'un risque trop important à courir.

La preuve, s'il en fallait une, que si le gouvernement propose, c'est encore et toujours les banquiers qui disposent, et pas seulement en ce qui concerne les emprunts étudiants !

Partager