Plus de deux cents personnes étaient réunies mercredi 9 septembre devant le tribunal de Grenoble, à l'appel de la CGT, pour soutenir Alexis Mazza, militant CGT à Caterpillar, victime de discrimination.

Lors du récent conflit contre les licenciements, Alexis Mazza, militant CGT qui se battait avec ses camarades de travail, a fait partie des 19 salariés sanctionnés, mis à pied avant décision de licenciement pour « faute grave ». Étant protégé par un mandat syndical, l'inspecteur du travail avait refusé son licenciement. Mais la direction de Caterpillar a fait appel auprès du ministre pour casser cette décision.

En attendant, elle vient de contester aussi le mandat d'Alexis, nommé il y a peu délégué syndical central. D'où cette assignation au tribunal dont l'audience a finalement été reportée au 14 octobre.

Ainsi la direction de Caterpillar, non satisfaite de s'être débarrassée de 600 travailleurs, fin juin, s'acharne sur un militant combatif. Elle cherche à étouffer toute contestation dans l'entreprise car son plan de licenciements n'est pas terminé.

Les travailleurs qui subissent encore le chômage partiel auront droit d'ici la fin du mois à un nouveau référendum leur présentant le choix suivant : soit ils acceptent la flexibilité du temps de travail que la direction veut faire passer en force depuis longtemps et l'effectif reste ce qu'il est, soit ils refusent et elle licenciera encore 133 d'entre eux.

Le choix entre la peste et le choléra, c'est bien la logique des maîtres du chantage.