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- Lutte ouvrière n°2145
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Siemens VAI - Saint-Chamond et Montbrison-Savigneux : 274 suppressions de postes annoncées
Siemens VAI MT (ex-Clecim) a annoncé son intention de supprimer presque la moitié des emplois de ses deux sites de la Loire (Saint-Chamond et Montbrison-Savigneux, à 30 km au nord de Saint-Étienne), fermant en même temps le site de Saint-Chamond. Cela entraînerait 274 suppressions d'emplois sur un total de 604.
Siemens invoque, pour justifier ses décisions, la baisse de commandes de matériels pour la sidérurgie.
L'argument n'est pas nouveau puisque les groupes précédents propriétaires de l'entreprise, Davy, Trafalgar, Kvaerner avaient invoqué le même lors de la présentation de leurs différents plans en 1994 et 1995, plans qui prévoyaient aussi des suppressions importantes d'emplois et par trois fois la fermeture du site de Saint-Chamond.
Pourtant, la quinzaine d'années qui s'est écoulée a montré que le travail n'a pas manqué depuis. Le carnet de commandes a même explosé certaines années ; il a fallu embaucher et recourir massivement à la sous-traitance.
Le groupe Siemens n'est pas une obscure PME. Avec plus de 420 000 salariés dans le monde, un chiffre d'affaires de 77,3 milliards d'euros en 2008, des secteurs d'activité très diversifiés, un bénéfice de plus de six milliards officiellement déclarés (sans parler de ce qu'il a mis de côté, comme l'a montré l'affaire des « caisses noires ») et de confortables dividendes servis à ses actionnaires, le groupe Siemens a donc les moyens d'assurer, d'une façon ou une autre, l'emploi des 604 salariés de Siemens VAI MT (ex-Clecim).
La lutte contre les plans de restructuration précédents de 1994 et 1995, où le personnel, largement soutenu par la population, a empêché par trois fois la fermeture du site de Saint-Chamond, a montré que rien n'est inéluctable. Les prétentions des patrons peuvent être battues en brèche par la détermination des travailleurs.
Correspondant LO
Un PDG parano ?
Le PDG de l'entreprise, établi à Saint-Chamond, qui est un bureau d'études employant 360 salariés (employés, techniciens et cadres), semble jouer à se faire peur. Les salariés ont en effet vu apparaître des vigiles : six sont là pour le jour, où ils sont en place aux deux entrées du bâtiment, et aussi, tiens donc, près du bureau dudit PDG, qui est fermé à clé et seulement accessible par l'ascenseur. Deux vigiles sont également là pour la nuit.
Peut-être veut-il donner des idées aux salariés ?