Retraites : Face aux nouvelles menaces, la réponse est non !09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : Face aux nouvelles menaces, la réponse est non !

Alors que le gouvernement voudrait préparer l'opinion à une nouvelle attaque contre le régime des retraites, en prétextant le déséquilibre financier du système actuel, un sondage vient de rappeler que la population rejette toutes les pistes évoquées, qu'il s'agisse du relèvement de l'âge de départ en retraite, de l'augmentation de la durée des cotisations ou de la diminution des pensions.

Il est vrai que les mesures et réformes successives menées depuis le milieu des années 1980 ont déjà provoqué une importante diminution des pensions au moment du départ en retraite et un décalage croissant entre leur évolution et celle du coût de la vie.

Ainsi, depuis qu'en 1993 le gouvernement Balladur a décidé de ne plus indexer les retraites sur les salaires mais sur les prix, leur pouvoir d'achat a perdu plus de 20 %. Cela s'est encore aggravé en 2008 puisque la revalorisation n'a pas dépassé 1,87 %, alors que l'Insee évaluait l'augmentation annuelle des prix à 2,8 %. Et en 2009, la situation ne s'est pas améliorée puisque les retraites n'ont été augmentées que de 1 %, et cela au 1er avril au lieu du 1er janvier, et même de seulement 0,4 % pour certains régimes spéciaux.

De même, dans le régime général, la prise en compte pour le calcul du salaire de référence des vingt-cinq meilleures années, au lieu des dix meilleures, ainsi que le passage de 37,5 à 40 annuités, puis à 41, pour bénéficier du taux plein, étendu aux fonctionnaires depuis 2008, ont porté de graves coups aux montants des retraites.

Le fait est qu'aujourd'hui 650 000 retraités ne disposent que de l'allocation de solidarité aux personnes âgées, ex-minimum vieillesse, soit 677 euros par mois !

À tout cela s'ajoutent des ponctions telles que le forfait d'un euro sur chaque consultation médicale, de cinquante centimes sur chaque boîte de médicament, l'augmentation du forfait hospitalier, et le déremboursement de plusieurs centaines de médicaments.

Alors pas question de tolérer de nouvelles attaques sur le régime des retraites. Les salariés comme les retraités n'ont pas à faire les frais d'un déséquilibre financier créé non par l'augmentation du nombre de retraités, mais avant tout par la diminution des rentrées du fait du chômage, du blocage des salaires et des multiples exonérations de cotisations dont bénéficie le patronat.

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