Hôpital Edouard-Herriot - HCL (Hospices Civils de Lyon) : La grève des urgences chirurgicales se poursuit09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Edouard-Herriot - HCL (Hospices Civils de Lyon) : La grève des urgences chirurgicales se poursuit

Le service d'accueil des urgences chirurgicales et traumatologiques de l'hôpital Edouard-Herriot est en grève depuis le 21 juin contre les suppressions de postes. La grève a démarré suite à l'annonce de la suppression de quatre postes d'infirmiers dès octobre prochain, alors que deux postes avaient déjà disparu dans l'année. Elle a continué tout l'été et se poursuit actuellement.

Pendant tout l'été, aides-soignants et infirmiers ont été assignés avec un service minimum. Les agents et les médecins ont cependant pu mesurer pendant cette période l'importance de la détérioration des conditions de travail et d'accueil des patients. Bien que la direction ait été alertée à chaque fois que la situation devenait intenable, elle n'a pas toujours été capable de renforcer l'équipe en sous-effectif, les réductions d'effectifs étant généralisées sur l'ensemble de l'hôpital pendant les congés. N'ayant pas de baguette magique, comme elle l'a fait remarquer, elle en est arrivée même à remettre en cause le bien-fondé d'une demande de renfort.

À partir du 1er octobre, ce service minimum deviendra le service normal et tous s'attendent à une nette détérioration des conditions de travail. Car l'activité dans ce service d'urgence est beaucoup plus importante dans l'année que pendant l'été.

Médecins et personnel ont rencontré la direction dès son retour de congés. Ils ont à nouveau dénoncé la précarité de leurs conditions de travail. Le nombre d'agents prévus ne laissant aucune marge de manoeuvre, la moindre absence met le service en difficulté. L'effectif étant de trois infirmiers et trois aides-soignants, très vite il ne reste plus que deux infirmiers pour accueillir les patients et donner les soins. Que faire lorsqu'un malade instable nécessite la présence constante d'une infirmière et d'un aide-soignant ? Comment gérer les patients violents ? Un médecin a même dû se justifier et expliquer pourquoi l'état de santé d'un patient avait nécessité la présence d'une infirmière pour l'accompagner lors d'un transport vers un autre service alors qu'il en manquait dans le service.

Et puis il s'agit d'un service d'urgence. Que se passera-t-il en cas d'afflux imprévisible, par exemple dans le cas d'une véritable épidémie de grippe A, alors qu'au quotidien le service est déjà en difficulté ? À toutes ces questions, la direction répond qu'elle n'a pas les moyens financiers pour maintenir ces quatre postes, qu'elle ne peut pas faire autrement et qu'elle ne reviendra pas sur sa décision.

Une assemblée de tout le personnel de l'hôpital doit se tenir le mardi 8 septembre. Il faudra continuer la lutte. Car les suppressions de postes touchent tous les services et c'est seulement si la grève gagne d'autres services que l'on pourra espérer faire reculer la direction des HCL.

Partager