Groupe Peugeot-Citroën : PSA embauche... en intérim !09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Peugeot-Citroën : PSA embauche... en intérim !

À l'usine d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne, la reprise après les congés s'est faite sur les chapeaux de roues : cadences élevées, accidents et incidents multiples sur les chaînes, sous-effectif permanent.

La direction a repris des centaines de nouveaux intérimaires pour la nouvelle voiture C3 ; l'effectif des travailleurs précaires est aujourd'hui de 800, soit un tiers des ouvriers de fabrication. C'est aussi le cas à l'usine de Saint-Ouen qui compte 100 travailleurs intérimaires sur 550 ouvriers.

C'est le résultat de toute une politique qui vise à réduire la part des salaires et les emplois. Depuis plus d'un an, la direction a « poussé » dehors de nombreux salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) avec des primes de départ. Puis elle a « compacté » les ateliers avec la suppression d'un atelier de montage (qui reste vide) ; enfin elle a imposé le travail du samedi : à Aulnay, tous les samedis ont été travaillés en juin et juillet. À Saint-Ouen, appel a été fait à des volontaires pour travailler au moins une semaine pendant les congés, et les samedis en heures supplémentaires continuent pour septembre et octobre (quatre samedis annoncés).

Comme il manquait du personnel, la direction a fait venir des travailleurs d'autres usines du groupe : ainsi l'usine d'Aulnay compte 400 travailleurs « prêtés », auxquels s'ajoutent les 800 travailleurs sous contrat d'intérim ou en CDD... qu'elle avait quasiment tous licenciés au moment de la fermeture de l'atelier du montage en juin 2008. Entre les précaires et les ouvriers en prêt, cela fait 1 200 ouvriers qui s'ajoutent aux 2 800 ouvriers en CDI à Aulnay. Cela n'empêche pas la direction de continuer à faire pression sur les salariés en CDI pour qu'ils partent de l'usine et aillent à la cellule « mobilité ». Il ne s'agit donc pas de sureffectifs mais d'augmenter la précarité par tous les moyens en réduisant la part des travailleurs en CDI alors que le groupe a accumulé des milliards de bénéfices depuis dix ans !

Heureusement, les travailleurs de Citroën ont déjà montré qu'ils savaient se battre ensemble, quel que soit leur statut.

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