Goodyear, Continental, secteur automobile... Manifestation le 17 septembre contre les licenciements, les attaques patronales et la répression antiouvrière09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Goodyear, Continental, secteur automobile... Manifestation le 17 septembre contre les licenciements, les attaques patronales et la répression antiouvrière

Avec 17 cars venant d'Amiens, c'est-à-dire entre 800 et 1 000 manifestants de Goodyear ; avec des centaines de manifestants de Continental qui prendront le train à Compiègne, l'appel à une manifestation à Paris, le 17 septembre, à 11 heures devant la Bourse des valeurs, symbole de la spéculation financière, devrait rassembler déjà deux des entreprises engagées dans le combat contre les licenciements.

Cet appel, lancé initialement par la CGT Goodyear, a été repris il y a déjà des semaines par les fédérations CGT de la Métallurgie et de la Chimie-caoutchouc, en particulier en direction du secteur automobile sur la base de la plate-forme revendicative de la CGT. Chez Renault, PSA-Citroën, et dans des syndicats de la branche, les militants discutent de leur participation à cette journée de mobilisation contre les attaques patronales et gouvernementales. Dans la région lyonnaise un appel pour un rassemblment local a été lancé. Ailleurs, comme dans certaines usines Renault, ou dans le Nord-Pas-de-Calais, des syndicats CGT ou des strucutres syndicales envisagent une montée en cars à Paris.

Les travailleurs de Goodyear d'Amiens ont à faire face à un plan de 817 licenciements ; ceux de Continental à Clairoix à la condamnation pour l'exemple de six salariés à travers la réintroduction de la loi anticasseurs, ce qui représente une menace pour tout le mouvement ouvrier. Mais que ce soit chez Continental, Goodyear, Renault, PSA, Ford, General Motors, chez Michelin, Valéo, Bosch, chez tous les constructeurs automobiles, leurs fournisseurs, et dans toutes les filiales qu'ils possèdent ou contrôlent, des centaines de milliers de travailleurs sont confrontés à la même politique patronale agressive, menée avec le soutien du gouvernement. Tous sont concernés par les licenciements, avec parfois des charrettes de centaines de travailleurs mis à la rue en quelques jours quand il s'agissait d'intérimaires et de salariés en contrat précaire. Partout c'est la même violence patronale faite de harcèlement, de cadences infernales et d'aggravations des conditions de travail, avec le plus souvent la baisse des salaires par le biais du chômage partiel, qui parfois précède des heures supplémentaires en pagaille.

Ainsi, mardi 8 septembre, lors d'une conférence de presse rassemblant le représentant des travailleurs de Continental et d'autres syndicats CGT de la métallurgie, pour appeler à la manifestation du 17 septembre, le porte-parole de la CGT-Goodyear déclarait :

« On s'attaque aux salariés usine par usine, voire secteur par secteur, en pensant que, face à des travailleurs isolés, le patronat pourra imposer sa loi. Le gouvernement, quant à lui, soutient cette offensive (...)

La force que représenterait le rassemblement des travailleurs est immense si elle se mettait en mouvement. Des dizaines de milliers de travailleurs rassemblés dans une lutte commune pour mettre en échec l'offensive patronale seraient capables de remporter des succès décisifs, en redonnant ainsi confiance à l'ensemble des travailleurs de ce pays dans leur capacité à inverser le cours des choses.(...)

Voilà pourquoi nous manifesterons le 17 septembre, et voilà pourquoi nous appelons tous ceux qui voudraient dire non aux licenciements, aux attaques patronales en tous genres, non à la répression antiouvrière, à se joindre à nous ce jour-là. »

Alors que le patronat est à l'offensive depuis des mois, alors que le gouvernement parade et essaye à travers la répression de faire régner la peur parmi les travailleurs, tous ceux qui manifesteront ce jour-là affirmeront que les travailleurs peuvent non seulement riposter à ces attaques mais qu'ils auraient la force, réunis dans un combat commun, de les mettre en échec.

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