Collège Robert-Doisneau - Paris 20e : Enseignants et parents refusent la fermeture d'une classe09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Robert-Doisneau - Paris 20e : Enseignants et parents refusent la fermeture d'une classe

60 % des enseignants de ce collège d'un quartier populaire de Paris ont fait grève lundi 7 septembre pour exiger la réouverture d'une classe de sixième.

C'est en juillet, alors que les professeurs étaient partis en vacances, que le rectorat a pris la décision de fermer cette classe de sixième. Cinq profs devaient donc faire 4 à 6 heures d'enseignement dans un autre établissement mais sans précision sur le lieu, ni le niveau... L'établissement a dû revoir en catastrophe les projets, les répartitions de classes entre enseignants et les emplois du temps préparés au début de l'été. En cette rentrée, c'était donc l'écoeurement qui dominait face au mépris pour les enseignants, déplacés comme des pions, et pour leur travail.

Le rectorat comptait probablement sur un sentiment de lassitude, d'autant plus qu'une semaine de grève en mars dernier n'avait pas réussi à empêcher la baisse de la dotation horaire. Mais finalement c'est la colère qui l'a emporté, colère contre la façon dont les élèves et leur famille étaient traités : des classes à 27 élèves dans une ZEP-Zone sensible, des élèves en difficulté noyés dans ces classes au lieu d'être regroupés dans une classe spécifique à effectif allégé et surtout des parents en détresse auxquels on refusait l'inscription de leur enfant de 11 ans dans le collège de leur quartier, faute de place.

Depuis plusieurs années, la suppression de la carte scolaire permet aux parents les plus débrouillards de retirer leur enfant de ce collège, mais là c'est le rectorat qui accélère le mouvement en fermant une classe. Bref, loin d'offrir la nouvelle liberté que le gouvernement promettait aux familles, la remise en cause de la carte scolaire nie le droit des parents à scolariser leur enfant dans le collège le plus proche de leur domicile.

La grève et le rassemblement des enseignants et des parents devant le rectorat, avec le soutien de plusieurs élus de gauche, ont permis, pour l'instant, d'obtenir la suspension de cette décision. Une réponse est promise pour la fin de la semaine.

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