Bosch (Région parisienne) Chômage partiel : Travailleurs et contribuables en sont de leur poche09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bosch (Région parisienne) Chômage partiel : Travailleurs et contribuables en sont de leur poche

Bosch, premier équipementier automobile mondial, présent également dans bien d'autres secteurs économiques dont les chaudières elm-Leblanc, a annoncé six jours de chômage partiel de septembre à décembre pour les 840 salariés du siège social de Saint-Ouen et les quelque six cents du site de Drancy.

Ces derniers chômeront quatre jours de plus du 28 au 31 décembre. Par contre les ouvriers de production des chaudières à gaz d'elm-Leblanc à Drancy ne chômeront pas, ils travailleront même au contraire cinq samedis supplémentaires obligatoires après le samedi 5 septembre travaillé, lui, au volontariat.

La direction avance la baisse de l'activité dans l'industrie automobile pour justifier ces journées de chômage et, comme celles-ci entrent dans le cadre de la nouvelle convention signée avec l'État, elle annonce que les salariés toucheront 75 % du brut et ne perdraient que quelques dizaines d'euros. Elle s'engage par ailleurs à ce qu'il n'y ait aucun plan de licenciement jusqu'en avril 2010.

Cet engagement ne lui coûte pas cher ! Dans l'affaire c'est encore elle qui, non seulement ne perd rien, mais s'en tire bien. Rien que pour les six journées de chômage de Saint-Ouen, Bosch sera indemnisé à hauteur de 700 000 euros par l'État et pour Drancy la direction compte économiser 500 000 euros. C'est ainsi plus d'un million d'euros que Bosch recevra de l'État.

À Drancy, parmi les salariés qui chômeront, il y a la quarantaine d'employés et d'ouvriers du service après-vente de l'outillage électroportatif. Pourtant, en nombre insuffisant, ils sont dans l'impossibilité de faire les réparations qui leurs sont demandées. Deux jours avant l'annonce du chômage fin juillet deux ouvriers avaient même été embauchés. Mais plutôt que d'embaucher d'autres travailleurs pour que le travail soit fait, la direction préfère les mettre tous au chômage et toucher les subventions de l'État.

Chez Bosch le patron subit peut-être les effets de la crise dans l'automobile mais on voit comment avec l'aide de l'État, il la fait payer et aux contribuables et aux salariés.

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