Attaques sur les retraites, « taxe carbone »... Un patronat insatiable09/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2145.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Attaques sur les retraites, « taxe carbone »... Un patronat insatiable

L'université d'été du Medef, la principale organisation du patronat, a fourni une nouvelle occasion à celui-ci de montrer qu'il n'en a jamais assez. Bouclier fiscal, aides étatiques en tout genre et à jet continu, travail du dimanche, remise en cause des 35 heures, suppression de la taxe professionnelle, attaques sur la Sécurité sociale et sur les retraites... le patronat a beau avoir été chouchouté comme jamais par l'actuel gouvernement, cela ne lui suffit toujours pas.

Laurence Parisot, présidente du Medef, a donc demandé d'urgence ce qu'elle appelle une « vraie réforme » des retraites, c'est-à-dire non seulement un allongement de la durée de cotisation, mais un report de l'âge légal de départ en retraite !

Interrogée sur RTL à propos de la taxe carbone, qu'elle appelle hypocritement comme le gouvernement « contribution climat- énergie », Laurence Parisot a encore ajouté un paragraphe à sa lettre au Père Noël, ou plutôt Nicolas. Affirmant sans rire qu'elle « souffre de la crise » en tant que patron, elle a réclamé que cette taxe soit restituée à toutes les entreprises sous forme d'un « chèque vert » ! Le « vert » est dans le ton désormais de rigueur. Mais l'important pour Parisot et les siens, c'est évidemment le chèque.

La chef du Medef ne manque décidément pas d'air. D'abord, parce qu'en matière d'émission de carbone, puisque c'est la raison invoquée pour instaurer ce nouvel impôt, les entreprises caracolent loin devant tout le monde. Non seulement elles polluent, mais, en prime, elles voudraient que l'État les rembourse. Il faut oser !

En fait, chacun sait que, derrière les prétextes invoqués, la « taxe carbone » est avant tout destinée à faire les poches à la population, notamment afin de compenser l'énorme cadeau fait au patronat avec la suppression de la taxe professionnelle. Parisot a donc déclaré que cadeau, c'est cadeau et qu'il n'est pas question pour le patronat de compenser cette suppression par l'acceptation de la taxe carbone.

Un « chèque vert » au patronat ? Celui-ci et le gouvernement peuvent peinturlurer de vert leurs mauvais coups, ils n'auraient pas volé que les travailleurs voient rouge !

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