Maisons de retraite : Les tarifs risquent d'exploser02/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2144.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Maisons de retraite : Les tarifs risquent d'exploser

Le 23 juin dernier, le gouvernement a publié un projet de décret concernant les maisons de retraite, qui modifie à la fois le financement des établissements publics et associatifs (c'est-à-dire des maisons de retraite à but non lucratif), et la fixation des prix de journée qui pourront être dorénavant librement décidés par établissement.

En effet, le futur décret en cause, destiné à entrer en application pour le 1er janvier 2010, généralise l'attribution d'une dotation globale pour chaque établissement, pour les soins et la dépendance, calculée à partir d'indices moyens. Ainsi, les établissements publics de retraite recevront une enveloppe qu'ils devront gérer eux-mêmes. Le gouvernement met en avant « l'autonomie » des établissements en question, alors qu'il s'agit, comme il l'a fait pour les hôpitaux, d'une manière de leur faire supporter les restrictions financières décidées au niveau gouvernemental.

Parallèlement, et sans doute pour faire passer la pilule auprès des dirigeants de ces maisons de retraite, une nouvelle tarification est instituée pour tout ce qui concerne l'hébergement, c'est-à-dire l'hôtellerie, le ménage, les repas, l'entretien, les loisirs... Le décret permettrait à l'établissement de fixer lui-même son prix de journée pour les personnes qui ne bénéficient pas de l'aide sociale. Seule petite restriction, l'évolution du tarif sera, paraît-il, encadrée pour tous les résidents, aide sociale ou pas, et le ministère de la Santé promet que tout sera fait pour « éviter les abus ».

Les associations de familles de résidents dénoncent ce projet de décret, qui risque de faire exploser les tarifs des maisons de retraite.

De manière évidente, il est destiné à faire payer encore plus les personnes âgées en maison de retraite, ou leur famille, ou d'obliger les collectivités locales à mettre encore plus la main à la poche, pour permettre à l'État de se désengager encore plus d'un domaine où il n'a jamais fait ce qu'il fallait.

Partager