EDF a augmenté ses tarifs de 1,9 % en moyenne pour les particuliers à partir du 15 août. En réalité la hausse est bien plus complexe. Certains gros consommateurs verront leurs factures baisser. D'autres connaîtront une hausse très supérieure. Ainsi ceux qui avaient choisi l'option dite tempo avec des tarifs variables selon les périodes (environ 500 000 clients) subiront non seulement une hausse du prix de l'électricité mais en plus une augmentation considérable de l'abonnement. Selon la Commission de régulation de l'énergie, qui pilote tout cela, il y avait jusqu'à présent une injustice, car ces abonnés ne payaient quasiment pas le prix de revient.

Mais les calculs sont assez arbitraires. Ainsi, jusqu'à présent EDF fait payer le même prix du courant à un particulier situé à proximité d'un transformateur qu'à celui situé dans une campagne isolée. C'était jusqu'à présent un choix en faveur de l'égalité qui pourrait être remis en question, ainsi que le montre la mesure dont il est question.

En fait, les tout petits consommateurs n'intéressent pas EDF : ils consomment peu donc payent peu et ils font rarement appel aux divers services annexes que propose EDF. Alors s'ils finissent par quitter EDF pour rejoindre la concurrence, Poweo ou Direct Energie, EDF ne s'en plaindra pas.

En tout cas, on appréciera que, pendant que les autorités font tout un cirque à propos de la taxe carbone, on pénalise tous les abonnés d'EDF et surtout les plus petits, qui consomment une énergie pratiquement sans rejet de carbone puisqu'à plus de 90 % en provenance du nucléaire et de l'hydraulique.

En tout cas, que les consommateurs rejettent ou non du carbone, ils sont tous bons à être tondus par des taxes ou des tarifs en hausse.