En mars dernier, Le Parisien révélait que trois entreprises françaises, Michelin, Adidas et Elf, étaient accusées d'avoir fait transiter de grosses sommes d'argent par des fondations situées au Lichtenstein, afin d'échapper au fisc français. Dans la foulée, le quotidien signalait que 61 groupes familiaux (et 211 de leurs membres) ayant caché de l'argent au Lichtenstein se trouvaient également visés par le Service national des enquêtes judiciaires, qui dépend du ministère des Finances.

Éric Woerth, ministre du Budget, qui pose en cette fin d'été au va-t-en-guerre contre l'évasion fiscale, allait-il faire un exemple ?

Pour ce qui est de Michelin, Adidas et Elf, pas de nouvelles. Quant aux 211 personnes soupçonnées, le 22 juillet devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Woerth a déclaré que, pour une raison ou pour une autre... aucune ne serait poursuivie. Et d'expliquer aux parlementaires que « le but est plutôt d'engager la discussion avec (ces fraudeurs) et de leur proposer une solution de retour, sans quoi ils ne rapatrieront pas leurs fonds ».

Un prétexte dont ce gouvernement (ou un autre) n'a sans doute pas fini de se servir.