PTPM-Trèves Aÿ (Marne) : Les salariés et la population portent plainte contre le patron licencieur26/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2143.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PTPM-Trèves Aÿ (Marne) : Les salariés et la population portent plainte contre le patron licencieur

Après avoir, en novembre 2008, annoncé un plan de licenciements dans l'un de ses sites français, à Aÿ, le groupe international Trèves, qualifié à l'époque par le porte-parole du gouvernement « d'équipementier automobile stratégique », a bénéficié en février 2009 de 55 millions d'euros d'aide publique dans le cadre du plan d'aide aux équipementiers de l'automobile de Sarkozy.

Cela ne l'a pas empêché, en avril, d'annoncer la fermeture du site d'Aÿ et d'un autre de ses neuf sites de France, celui de l'Oise. À Aÿ, la fermeture de PTPM (Productions textiles et plastiques de la Marne) priverait d'emploi les 130 travailleurs. L'activité des sites serait transférée dans d'autres usines d'Europe, du Maroc ou d'Inde.

Les patrons de Trèves n'en étaient pas à leur premier mauvais coup : un an plus tôt, 153 emplois avaient été supprimés sous prétexte de « restructuration ».

Cette fois, à l'appel de la CGT, les militants et les salariés ont commencé à recueillir des plaintes de contribuables pour « utilisation frauduleuse de fonds publics », selon le raisonnement que l'acceptation des aides était censée constituer un engagement à maintenir les emplois. À ce jour, plus de 1 200 plaintes ont été déposées auprès du tribunal de grande instance de Reims et jugées recevables.

Par ailleurs, les salariés en lutte ont obtenu, début juillet, la suspension de la procédure de plan de licenciements.

L'argent public distribué aux capitalistes, les 3,5 milliards donnés à Renault, les 3,5 milliards donnés à Peugeot, les centaines de millions donnés aux équipementiers sont des cadeaux sans contrepartie et constituent un pillage en règle des caisses publiques. Cela n'est en rien utile à la population, et c'est même tout à fait nuisible.

Alors, même si, au moyen de la justice, les chances de faire rendre l'argent détourné sont bien faibles, pour ne pas dire inexistantes, les plaintes déposées sont légitimes et ont le mérite de mettre le scandale sur la place publique.

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