Logement étudiant : Pécresse fanfaronne26/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2143.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logement étudiant : Pécresse fanfaronne

Comme chaque année, la galère des étudiants pour trouver un logement recommence. 1,5 million d'étudiants sont à la recherche d'un logement, pour un « parc » universitaire offert par les Crous (Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires) qui en compte dix fois moins. 9 étudiants sur 10 doivent donc se tourner vers le privé, avec des loyers qui augmentent d'année en année, les plus chers étant situés dans la région parisienne. À Paris même, les loyers les plus bas débutent cette année à 500 euros par mois, contre 470 l'année dernière, et culminent à 900 euros pour une surface comprise entre 15 et 20 mètres carrés. Et les garanties exigées par de nombreux propriétaires rendent souvent ces logements eux-mêmes inaccessibles aux étudiants les plus pauvres.

Le plan mis en oeuvre il y a un an et demi par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, et Christine Boutin, ministre du Logement, promettait 5 000 logements construits chaque année et 7 000 réhabilitations. Il se basait sur un rapport estimant la « pénurie » à 120 000 logements seulement. Mais même cet objectif somme toute modeste n'a pas été tenu.

Jeudi 27 août, Valérie Pécresse a convié les médias pour inaugurer 34 logements étudiants installés dans l'ancienne caserne d'Arras. On compte 100 réhabilitations du même type à Marseille et 75 à Versailles. Mais comme on est encore loin du compte, on voit aussi apparaître des « solutions » de fortune. À Compiègne, le Crous fait construire en urgence des préfabriqués, regroupés sur trois niveaux, soit 96 logements de 20 mètres carré pour 300 euros par mois. Le comble est que le coût de construction de ces préfabriqués, 5,2 millions d'euros, est équivalent à celui de constructions en dur. Au Havre, c'est à l'intérieur de conteneurs que sont aménagés des logements dont le confort est, paraît-il, parfois supérieur aux chambres de certaines cités universitaires, ce qui en dit surtout long sur l'état de ces dernières. Le gouvernement n'a vraiment pas de quoi pavoiser.

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