Les ordinateurs sous contrôle policier : Big Brother se renforce26/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2143.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les ordinateurs sous contrôle policier : Big Brother se renforce

La Loppsi ? C'est la Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, qui devrait être débattue à l'Assemblée à la fin de l'année. Sous prétexte de lutte contre la criminalité organisée, elle devrait mettre à la disposition de la police des logiciels-espions capables de pénétrer à distance dans l'ordinateur de n'importe quel utilisateur, sans qu'il soit, bien sûr, ni consentant ni même averti. À domicile comme dans les cybercafés, toutes les données informatiques, les textes saisis comme les pages visitées, pourraient alors être collectés, enregistrés, conservés et utilisés par la police.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés, la Cnil, s'en émeut. D'autant que la Loppsi prévoit également d'étendre les fichiers de renseignements initialement ouverts pour les tueurs en série aux auteurs d'infractions beaucoup moins graves, comme les voleurs récidivistes. Pire, elle prévoit aussi d'élargir la collecte des informations à l'entourage des individus mis en examen et aux témoins cités.

Après la loi Hadopi censée protéger les artistes en interdisant le « piratage » sur Internet, mais qui a été en partie censurée par le Conseil constitutionnel parce qu'elle donnait à la police l'administration des droits qui devraient, juridiquement, n'appartenir qu'à la justice, la Loppsi en ajoute une couche dans le contrôle possible de la population par les organismes policiers.

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