Vacances : Moins de monde, moins souvent, moins cher12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vacances : Moins de monde, moins souvent, moins cher

L'été, c'est la saison du soleil, et aussi des reportages sur les vacances. Mais malgré les images de corps bronzés à la mer, les dernières statistiques montrent que la crise est passée par là aussi.

Une enquête de l'organisme professionnel Protourisme montre que le nombre de ceux qui ne partent pas du tout aurait fait un bond avec la crise, passant de 38 % en 2003 à 46 % cette année. Et avec la définition Insee des vacances (au moins cinq jours) ce serait 55 % de la population qui ne partirait pas cet été, plus d'une personne sur deux !

On ne sera pas surpris de constater qu'on part d'autant moins que les revenus du ménage sont faibles : les trois quarts des foyers dont les revenus sont inférieurs à 1 200 euros ne partiront pas cet été, un chiffre qui baisse pour les revenus plus élevés.

Et puis, si on part, on part moins longtemps, d'après l'enquête : « 36 % des séjours ne dureront qu'une semaine ou moins, et 41 %, d'une à deux semaines ». Ces taux sont en progression de deux à trois points sur l'an dernier, tandis que les séjours supérieurs à trois semaines (8 % à peine) baissent de cinq points en un an. La crise a réduit les vacances en moyenne d'un jour et leur durée n'est plus que de 13 jours.

De plus, au fil des années, les modes d'hébergement bon marché progressent et dans plus d'un cas sur deux on se fait héberger gratuitement, chez des parents ou amis. Dans l'enquête de Protourisme, les formules bon marché, camping, famille, amis, progressent au détriment des formules payantes (hôtels, clubs...). Quoi d'étonnant : dans un cas sur quatre, les familles déclarent vouloir consacrer un budget inférieur à l'an dernier.

Ces chiffres confirment ce que l'on peut constater tous les jours. Les reculs que les patrons ont imposés, le poids du chômage partiel ou du chômage tout court, les inquiétudes liées à celui-ci conduisent les familles populaires à restreindre leur budget vacances. Cela n'empêche pas les journaux télévisés de montrer des plages bondées sur la côte. Mais, plus de 70 ans après 1936 et les congés payés, le droit aux vacances est à défendre et parfois à reconquérir.

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