Taxe carbone : Un nouvel impôt qui frappera les travailleurs12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe carbone : Un nouvel impôt qui frappera les travailleurs

La taxe carbone, proposée par une commission d'experts présidée par Michel Rocard, est censée lutter contre le réchauffement climatique en frappant au porte-monnaie les usagers de véhicules ou de chauffages polluants. Elle pourrait atteindre 300 euros par an pour certaines familles, notamment celles qui utilisent beaucoup leur voiture.

La presse a relevé à juste titre que ce nouvel impôt pénaliserait les habitants des petites villes ou villages de province, obligés de se déplacer en voiture, les transports en commun étant quasiment inexistants. Mais ils ne seront pas les seuls à être frappés par cette taxe car, y compris dans les grandes agglomérations, un grand nombre de travailleurs n'ont pas d'autre choix.

Tous ceux qui travaillent en horaire décalé, dans les usines, le ménage ou les transports par exemple, et qui commencent dès 5 heures du matin ou finissent tard dans la nuit, ne peuvent faire autrement que d'emprunter leur véhicule. Et même lorsque ce sont des horaires dits normaux, étant donné que les entreprises ont presque toutes abandonné les services de ramassage en autocars alors qu'elles s'installent de plus en plus loin des villes, il ne reste que la voiture ou le scooter pour s'y rendre.

Il en va de même pour les travailleurs que les prix exorbitants des loyers en centre-ville contraignent à se loger dans les banlieues de plus en plus lointaines, là où les autobus sont aussi rares que les gares sont éloignées. Il est significatif à cet égard qu'une des exigences mises en avant par les agences d'intérim - et aussi par beaucoup d'employeurs - pour embaucher un salarié est la « possession du permis de conduire ou d'un véhicule » !

Sous couvert d'écologie, la taxe carbone qui devrait entrer en vigueur au début de 2010 est un impôt supplémentaire que devront acquitter la majorité des travailleurs.

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