Rupture d'un pipeline (Bouches-du-Rhône) : Pétroliers pollueurs12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rupture d'un pipeline (Bouches-du-Rhône) : Pétroliers pollueurs

Vendredi dernier 7 août, le pipeline qui transporte du pétrole brut du port de Fos à Karlsruhe en Allemagne a éclaté, déversant 4 000 m3 de pétrole au milieu de la réserve naturelle des Coussouls dans la plaine de la Crau.

Conçu en 1971, ce pipeline n'était vérifié que tous les dix ans. Or les installations de pétrochimie doivent l'être tous les deux ans, car la corrosion est très vive quand un fluide est transporté. Il suffit parfois d'un an et demi pour qu'un navire pétrolier soit corrodé. Certes, les pipelines sont enterrés, mais cela ne suffit pas à empêcher la corrosion de l'acier qui les constitue.

Total est le principal actionnaire de la Société du pipeline sud-européen (SPSE) avec 27,8 %, aux côtés d'Exxon, BP, Shell et BASF. La SPSE assure 30 % du transport européen de brut, soit par an 23 millions de tonnes de pétrole. Ce transport a bien dû lui rapporter assez pour qu'un peu d'argent serve à en garantir la sécurité !

D'ailleurs, maintenant, le PDG de la SPSE se montre plein de bonne volonté : « Nous veillerons à ce qu'il n'y ait pas de corrosion, grâce à un système de protection cathodique comme sur les bateaux », a-t-il dit. Que ne l'a-t-il mis en oeuvre plus tôt ! De même d'ailleurs que Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Environnement, qui affirme que des décisions seront prises pour que les contrôles soient plus fréquents. Avant que ces promesses se muent en actes, il y aura sans doute le temps pour que d'autres geysers jaillissent.

Toute une zone protégée avec sa faune et sa flore est détruite par les mètres cubes déversés. L'irresponsabilité de ces sociétés est une fois de plus manifeste.

Partager