Incendies en Corse : Le désengagement de l'État12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Incendies en Corse : Le désengagement de l'État

À la fin du mois de juillet les incendies ont ravagé plus de 6 000 hectares en Corse, blessant six pompiers, détruisant plusieurs dizaines d'habitations, brûlant une cinquantaine de véhicules et menaçant des vies. Six incendiaires ont été arrêtés, ainsi que deux jeunes pompiers volontaires accusés d'avoir allumé certains feux.

Mais si le feu se développe si vite et tourne à la catastrophe, la cause en revient au manque de moyens de lutte contre les incendies, tant en hommes qu'en matériel.

En Corse, il n'existe pas un réseau suffisant de professionnels bien équipés, compétents et entraînés. Dans l'île, l'État se décharge de cette tâche sur les communes. Par conséquent, celles-ci ont recours aux pompiers volontaires, en particulier pour les jours de grand vent. L'essentiel du système de lutte contre l'incendie repose donc sur ces volontaires, ce qui est nettement insuffisant pour faire face aux situations les plus graves.

L'île est d'autant plus menacée par les incendies qu'elle est très montagneuse, des villages et des forêts sont difficilement accessibles. À cela s'ajoute le fait que beaucoup de terres autrefois cultivées en terrasse ont été abandonnées et sont reconquises par le maquis. Pour prévenir les incendies, le nettoyage de ces zones est indispensable et bien des propriétaires ne le font pas.

Il faudrait mettre en place un plan de prévention des incendies. Il ne manque pas de jeunes à embaucher pour nettoyer la forêt, construire des voies d'accès, des réserves d'eau, des pare-feux. Mais de tout cela, l'État se désintéresse.

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