Grippe A : Concurrence exacerbée entre les labos12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grippe A : Concurrence exacerbée entre les labos

Une course contre la montre est engagée depuis plusieurs mois pour parvenir à fournir un vaccin contre la grippe A avant que la pandémie atteigne son maximum, et réduire ainsi le nombre de victimes que cette maladie très contagieuse pourrait faire.

Quand, en avril dernier, les premiers cas d'infection par ce nouveau virus grippal ont été connus, c'est un système centralisé au niveau mondial qui a fonctionné pour identifier le nouveau virus et produire les souches virales indispensables à la mise au point du nouveau vaccin. C'est d'ailleurs ce même système, coordonné par l'OMS, qui permet de mettre au point chaque année un vaccin efficace contre la grippe saisonnière à venir.

Mais depuis que les grands laboratoires capables de fabriquer le vaccin ont reçu les souches virales, c'est le chacun pour soi ! Il s'agit en effet pour chacun de sortir le vaccin avant les concurrents et de toucher la plus grosse part possible du gâteau ! Le groupe américain Baxter semble pour le moment en tête de la course aux profits : il vient d'annoncer qu'il a terminé la fabrication de ses premiers lots de vaccin, et qu'il pourrait fournir celui-ci dès septembre, une fois obtenue l'autorisation de mise sur le marché. Les autres grands labos, Novartis, GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur sont un peu en retard, et ne vendront probablement leur vaccin qu'en octobre ou novembre, mais ils ont assuré leurs arrières en obtenant des gouvernements des commandes fermes, même s'ils ne peuvent pas certifier que leur vaccin sera prêt à temps. C'est ainsi qu'en France ils sont certains d'écouler pour environ un milliard d'euros de vaccins...

Une collaboration entre les équipes scientifiques de ces différents laboratoires aurait peut-être conduit à produire plus tôt et à moindre coût le vaccin en grandes quantités... Mais ce n'est pas le problème de ces entreprises capitalistes parmi les plus riches, dont la fonction principale n'est pas de soigner les gens, mais de générer des profits.

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