Allemagne : La famille Porsche, une longue histoire de vols et de spoliations12/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2141.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : La famille Porsche, une longue histoire de vols et de spoliations

La famille Porsche vient de tripler sa fortune en deux ans. Avec 15,5 milliards d'euros, la branche allemande occupe la troisième place des familles les plus riches du pays. L'autre branche, Porsche-Piëch, sévit, elle, en Autriche, où elle s'installe au premier rang avec 24,5 milliards d'euros.

Ces deux branches sont en fait les héritières d'un seul et même homme : l'ingénieur Ferdinand Porsche, qui prospéra sous l'Allemagne nazie. C'est lui qui avait remporté l'appel d'offres pour construire la fameuse « Volkswagen », la voiture du peuple voulue par Hitler. Le capital de départ pour construire l'usine automobile fut constitué grâce à l'épargne populaire dont chaque épargnant devenait un actionnaire. Pendant la guerre, l'usine produisit plus de tanks que de voitures et ses dirigeants eurent recours au travail forcé.

La production de la Volskwagen ne décolla vraiment qu'après-guerre, sous l'impulsion de l'occupant britannique. Si les actionnaires populaires furent très vite expropriés, Ferdinand Porsche, ami personnel du Führer, garda le bénéfice de sa mise, utilisant son bureau d'études de Stuttgart pour y fabriquer ses bolides à destination des Allemands les plus fortunés. Les juteux contrats signés avec Volkswagen... mais surtout les royalties que percevait la famille sur chaque exemplaire de « Coccinelle » vendue (21,4 millions jusqu'en 2003) permirent à l'ingénieur d'agrandir et de faire prospérer son entreprise durant ces quarante dernières années.

Les liens entre la famille Porsche et la firme Volkswagen sont donc une vieille histoire. L'empire Porsche a commencé à l'ombre du régime nazi, prospéré sous l'occupation anglaise puis continué sous les différents gouvernements allemands.

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