Depuis le 10 mars, cette entreprise qui produit des plats cuisinés et dont une des spécialités est le tarama, a annoncé le licenciement de 41 employés sur 88, en majorité des travailleurs originaires d'Asie.

À aucun moment la direction n'a voulu entendre parler d'indemnités de départ, de reclassement, ou même de départ en retraite pour les plus anciens. Ce mépris de la direction et d'une partie de la maîtrise avait mis le feu aux poudres.

En fait la société Tassos pensait se refaire une santé financière sur le dos des salariés, mais ceux-ci ne se sont pas laissés faire et ont installé un piquet de grève qui, depuis mars, bloquait l'accès de l'entreprise.

Le 20 juillet, le tribunal de commerce d'Alençon devait statuer sur le redressement ou la liquidation du groupe Amaris dont fait partie la société Tassos. En fin de compte, le jugement définitif ne sera prononcé qu'en septembre. La seule certitude, c'est que l'entreprise de Noisy devrait fermer.

Les travailleurs de chez Tassos qui participaient au piquet de grève depuis plus de quatre mois, jour et nuit, avaient décidé de toute façon de lever le piquet de grève le soir du 20 juillet. Mais, ne s'avouant pas vaincus, ils ont organisé une fête pour remercier tous ceux qui les ont soutenus.

Une centaine de personnes se sont ainsi retrouvées pour se rappeler ces mois de lutte passés ensemble, les difficultés mais aussi les bons moments de solidarité, notamment de la part des travailleurs de Noisy. Comme l'a dit un des grévistes : « Ils nous prenaient pour des esclaves, mais on s'est révolté ». De cela, les travailleurs de Tassos sont fiers et en fin de fête, les présents ont décidé de garder le contact pour la suite.