SKF - Fontenay-le-Comte (Vendée) : Les travailleurs ne baissent pas les bras29/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2139.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SKF - Fontenay-le-Comte (Vendée) : Les travailleurs ne baissent pas les bras

Mercredi 22 juillet, pour la deuxième fois en moins d'un mois, les travailleurs de SKF à Fontenay-le-Comte en Vendée sont venus rendre visite à ceux de Saint-Cyr près de Tours, bloquant l'entrée et la sortie des véhicules de livraison. SKF projette de fermer leur usine en octobre et depuis fin juin ils se battent pour obtenir une meilleure prime de départ.

Déjà les 9 et 10 juillet, un piquet de grève de plusieurs centaines de travailleurs des deux usines avait bloqué l'entrée.

Suite à cette action, ils obtenaient un rendez-vous avec la direction nationale le 16 juillet. Le PDG proposait une prime liée à l'ancienneté (équivalant à 15 000 euros au bout de 20 ans), ce qui faisait dans le meilleur des cas 30 000 euros en englobant les mesures légales. Les travailleurs l'ont trouvée indécente et demandent 80 000 euros en plus des mesures légales.

Mais ce qui a déclenché une nouvelle fois la colère des ouvriers de Fontenay, c'est que, lors d'une autre séance de négociation, mardi 21, la direction revoyait ses propositions de congés de reclassement à la baisse. Elle ne proposait plus que 18 mois contre 36. Ils ont alors décidé de bloquer l'usine de Fontenay et sont venus à Saint-Cyr bloquer la livraison des pièces. Jeudi 23, un débrayage suivi d'une manifestation a regroupé à Saint-Cyr plusieurs centaines de travailleurs des deux usines.

Depuis le 21 juillet, les travailleurs ont planté la tente sur la pelouse de l'usine de Saint-Cyr et, forts de la sympathie suscitée par leur mobilisation, ils ont, en se relayant à 150, tenu jusqu'à la nuit de vendredi, lorsqu'un huissier, flanqué du directeur de l'usine, les a menacés d'une amende de 500 euros par heure et par gréviste s'ils ne levaient pas leur piquet.

Mais cela n'a guère entamé leur détermination pour, comme ils disent, « maintenir la pression en août et remettre ça en septembre » pour obtenir satisfaction.

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