Villiers-le-Bel : Justice de classe22/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2138.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Villiers-le-Bel : Justice de classe

Vendredi 17 juillet, dix jeunes comparaissaient au tribunal de Pontoise pour violences urbaines, notamment contre des policiers, fin novembre 2007, à Villiers-le-Bel. De lourdes peines, allant de un à trois ans de prison ferme ont été prononcées et sept jeunes ont été envoyés immédiatement en détention.

Ces violences urbaines faisaient suite, à l'époque, à la mort de deux adolescents de 15 et 16 ans, dont la mini-moto avait été percutée par une voiture de police. La violence du choc enfonça totalement le capot du véhicule de police. Dès l'évacuation des corps, les policiers furent la cible de jets de pierres et de bouteilles. Selon le ministère de l'Intérieur, une centaine de policiers furent blessés par des tirs de plombs. Une bibliothèque, une école, un commissariat de police en construction ainsi que différents commerces furent saccagés ou incendiés. Les déclarations de la procureure de la République de Pontoise au journal télévisé du lendemain écartèrent la responsabilité des policiers. On tenta même d'expliquer l'état de dégradation de la voiture de police par la violence de certains jeunes sur le véhicule. Cela ne fit que jeter de l'huile sur le feu et les émeutes redoublèrent d'intensité.

Dans cette affaire, il est clair que la justice a voulu faire un exemple. Mais manifestement, la justice n'est pas pressée d'instruire le procès des policiers qui conduisaient la voiture de police qui percuta la mini-moto des deux jeunes. À ce jour, l'enquête sur la mort des deux garçons est toujours en cours, sans qu'aucun policier n'ait été inquiété. La défense a pourtant produit des éléments laissant penser que les torts étaient au moins partagés. Si les jeunes roulaient sans casque, il a également été attesté que les policiers roulaient trop vite, contrairement à ce qu'ils ont d'abord prétendu.

Mais ce sont des jeunes qui n'ont pourtant tué personne que la justice s'est empressée de condamner

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