Prisons : L'État est condamné, le scandale continue22/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2138.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prisons : L'État est condamné, le scandale continue

Coup sur coup, l'État vient d'être condamné dans deux jugements concernant les conditions auxquelles sont soumis les détenus dans les prisons françaises.

Ainsi le tribunal administratif de Nantes a condamné l'État à verser des indemnités à d'anciens détenus au motif de conditions de détention indignes. Cette prison prévue pour 291 détenus en compte aujourd'hui 419. Les prisonniers s'y entassent à deux ou trois dans une cellule de 9 m², et jusqu'à six ou sept dans celles de 20 m². À cette surpopulation s'ajoutent en outre des problèmes de ventilation et de bruit.

À Bordeaux, le tribunal administratif a condamné l'État à verser 8 000 euros de dommages et intérêts à un prisonnier qui avait été violé par son codétenu dans la prison de Draguignan.

En mai dernier, l'État avait également été sanctionné à Rouen pour des faits résultant de la surpopulation carcérale.

Ce n'est donc pas la première fois que l'État est condamné pour des conditions de détention indignes, mais le gouvernement n'en a rien à faire. Et ce scandale, qui place la France parmi les pays d'Europe connaissant le taux de surpopulation carcérale le plus élevé, n'est pas près de s'arrêter, vu la politique sécuritaire de Sarkozy, le caractère de plus en plus répressif de la législation et la facilité avec laquelle les tribunaux prononcent des peines d'emprisonnement !

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