Freescale (ex Motorola) - Toulouse : La direction tente de reprendre la main22/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2138.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Freescale (ex Motorola) - Toulouse : La direction tente de reprendre la main

Deux mois après l'annonce de 230 licenciements pour la fin 2009 et de 800 licenciements pour la fin 2011, sur un effectif de 1 700 personnes, la direction se plaint de ne pas retrouver un niveau de productivité suffisant. Elle a autorisé jusqu'à présent les assemblées générales hebdomadaires, sur chaque secteur et sur l'ensemble du site.

Mais actuellement, les remontrances se multiplient en cas de retard lors des retours de pause, et les chefs mégotent sur le temps réellement passé aux assemblées.

Dans les réunions de service organisées pour dénigrer les revendications de l'assemblée générale, le directeur fait le chantage à la fermeture anticipée. Il se serait battu, auprès des dirigeants américains, pour qu'ils maintiennent l'usine jusqu'à fin 2011, en échange d'un engagement à ce que tout se passe bien et que les plans de production soient respectés. Sinon, dit-il, l'équipe dirigeante française serait remplacée par des Américains qui, eux, ont d'autres méthodes et l'usine fermerait plus tôt. Tous ces propos paternalistes s'accompagnent d'attitudes provoquantes.

Un représentant du syndicat SUD, animateur du mouvement, a été convoqué à un entretien pour une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement. Tout le monde a été révolté par l'insignifiance des motifs retenus, allant de retards de pause à une prise de bec avec son chef en passant par : « A été surpris les yeux fermés à son poste de travail ». Une pétition circule et recueille déjà des centaines de signatures.

La dernière provocation a été la projection, au cours de réunions d'information de la direction, d'une photo de presse prise au cours de la manifestation du 13 juin, montrant un travailleur revêtu d'une cagoule semblable à celles utilisées en production. Le directeur a déclaré que ce salarié aurait pu être licencié sans la moindre indemnité. Et il a menacé que si cela se reproduisait, il ne laisserait plus passer !

Malgré les premiers départs en congés, les assemblées continuent et des actions à l'extérieur vont se poursuivre tout l'été. En attendant la mobilisation qui se prépare pour la rentrée et que le patron n'aura pas volée !

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