Il y a plusieurs mois, l'existence du fichier informatisé baptisé Système de traitement des infractions constatées (Stic) avait fait scandale. À plusieurs reprises, des particuliers et des associations avaient dénoncé ce casier judiciaire parallèle, recensant des informations concernant à la fois les coupables et les suspects, mais aussi des victimes ou de simples témoins.

Certaines personnes, bien que n'ayant commis aucun délit ou innocentées par les tribunaux, y figuraient et avaient à ce titre perdu leur emploi. Cela avait été le cas notamment d'un employé d'une société de gardiennage.

Interrogé récemment sur France-Info à propos du « nettoyage » de ce fichier promis par le ministère de l'Intérieur, un responsable de la CNIL (Commission nationale informatique et liberté) a reconnu que rien n'avait changé et que de nombreuses personnes, blanchies par un jugement, continuaient à y figurer du fait notamment que les tribunaux, faute de personnel, mettaient beaucoup de temps pour transmettre leurs verdicts.

En attendant, le scandale continue et ce fichier continue à faire des victimes innocentes !