Éducation nationale : Moins d'enseignants, et plus d'élèves sans établissement !22/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2138.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Moins d'enseignants, et plus d'élèves sans établissement !

Alors que les vacances scolaires sont maintenant bien entamées, de nombreux élèves ne savent toujours pas où ils vont poursuivre leurs études l'année prochaine.

C'est en particulier le cas de collégiens de fin de troisième qui doivent entrer en lycée professionnel, mais n'ont toujours pas reçu leur affectation pour aller s'inscrire dans un établissement. Des « sans bahut » comme cela, il y en a tous les ans. Mais cette année leur nombre semble avoir encore augmenté à cause des suppressions de postes massives à l'Éducation nationale, 13 500 à la rentrée de septembre 2009. Ces élèves sans lycée étaient 4 800 en Haute-Garonne, 4 000 dans l'académie de Lyon, 1 400 à Paris. En Seine-Saint-Denis les parents, indignés, se sont rassemblés devant l'Inspection académique pour protester.

La raison de cette situation est simple. Jusqu'à 16 ans l'école est obligatoire et les rectorats sont bien obligés d'ouvrir les classes en collège pour que tous puissent être scolarisés. Mais après 16 ans, c'est-à-dire à la fin du collège, ce n'est plus le cas. L'Éducation nationale prévoit donc en lycée un nombre de places inférieur, toutes sections confondues, à celui des élèves qui sortent de collège, en particulier dans les banlieues populaires. Les responsables tablent sur le fait qu'un certain nombre finiront par se décourager, se mettant en quête d'un improbable apprentissage ou arrêtant purement et simplement leur scolarité. C'est effectivement ce qui se produit.

Bien que les besoins soient importants, l'urgence pour l'Éducation nationale est manifestement de continuer à supprimer des postes. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, les syndicats font état de nombreux établissements où les postes sont refusés et où le rectorat envisage de supprimer des classes, alors même que des élèves frappent à la porte.

Après cela, le gouvernement peut toujours faire semblant de se lamenter sur le pourcentage de jeunes qui sortent de l'école sans formation. C'est lui-même qui le planifie.

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