Travail du dimanche : Encore des attaques !16/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2137.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travail du dimanche : Encore des attaques !

À propos du travail du dimanche, la propagande gouvernementale, complaisamment relayée par les médias, laisserait entendre que ce serait pour les travailleurs un moyen de « gagner plus ». Or, rien n'est moins sûr car le texte de loi prévoit différents traitements selon les zones géographiques.

Dans les zones et communes touristiques ou thermales, dont la liste est fixée par le préfet, les dimanches seront des jours comme les autres, c'est-à-dire qu'il n'y aura ni augmentation de salaire, ni compensation en jour de repos. S'il n'y a que 500 zones touristiques pour le moment, rien n'en limite la prolifération. Quant à la définition de « zone touristique », elle est parfois surprenante puisque le quartier de la Défense, avec ses tours de bureaux désertes les week-ends, entre dans cette catégorie !

Une autre catégorie concerne les agglomérations de plus d'un million d'habitants comme Paris, Aix-Marseille, ou Lille, appelées PUCE (Périmètre d'usage de consommation exceptionnel). La loi permettrait de régulariser des magasins qui ouvraient déjà de manière illégale, comme à Plan de Campagne, près de Marseille, ou Paris-Nord II. À la différence des zones touristiques, il peut y avoir des contreparties pour les salariés, mais elles dépendront d'une convention collective (par branche) ou d'un accord d'entreprise, voire à la suite d'un référendum dans l'entreprise. Or, la loi ne fixe aucun minimum dans ces compensations, et n'interdit pas qu'un accord d'entreprise soit moins favorable aux salariés que la convention collective. Quant au volontariat, on sait ce que ça veut dire quand le patronat se sert de la menace du chômage comme arme de chantage.

À travers le texte de loi sur le travail du dimanche, le gouvernement continue son travail de sape contre le Code du travail et l'intérêt des salariés dont beaucoup refusent le travail dominical qu'on veut leur imposer.

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