Molex - Villemur-sur-Tarn (banlieue toulousaine) : Zéro production - zéro livraison16/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2137.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Molex - Villemur-sur-Tarn (banlieue toulousaine) : Zéro production - zéro livraison

La grève totale et reconductible, décidée par les syndicats, a commencé le mardi 7 juillet, pour « le maintien de l'activité sur le site par la restitution négociée de l'outil de travail aux salariés (repreneur - ré-industrialisation) » - revendication particulièrement défendue par la CGT (très majoritaire) et la CGC, mais aussi pour des indemnités de départ conséquentes.

Le plan social prévoyant la fermeture de l'usine pour fin juin avait été interrompu grâce à la mobilisation des travailleurs et la fermeture finalement repoussée à fin octobre. Du côté du gouvernement, les vagues promesses de Sarkozy, renouvelées par Luc Chatel et reformulées dernièrement par un de ses sous-fifres, ne font pas illusion : l'État ne veut rien faire pour contraindre un entrepreneur privé, « ce n'est ni sa culture ni son souhait ».

Les syndicats ont donc lancé la grève, et elle est quasi totale. Le deuxième jour, un vote organisé à bulletin secret (après un vote à main levée quasi unanime) a donné dans les 90 % de favorables à la grève, alors que les non-grévistes étaient invités à voter, ce que ne comprenaient pas bien des grévistes.

Les travailleurs occupent le terre-plein devant l'usine et contrôlent l'entrée et la sortie des camions de livraison. Quant aux actions proposées par l'intersyndicale, elles consistent en une pétition proposée à la population demandant à l'État d'agir.

Certains travailleurs reprochent aux syndicats d'avoir trop attendu pour se lancer dans un véritable conflit. D'autres estiment que la revendication d'une reprise par les salariés est irréaliste. D'autres encore considèrent qu'il faut laisser faire l'intersyndicale qui conduit le mouvement depuis neuf mois. Quant aux démarches auprès des politiciens, elles laissent sceptiques bon nombre : cela fait des mois qu'ils ont été sollicités.

Mais ce qui rassemble tout le monde chez Molex, c'est que le patron, responsable de tout ce gâchis, doit en payer toutes les conséquences.

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