Au moment où le gouvernement veut largement imposer le travail du dimanche, le rendre moins contraignant pour les patrons et supprimer nombre de compensations pour les salariés, la direction du magasin ED d'Oyonnax dans l'Ain, aujourd'hui DIA, vient d'illustrer ce que signifie le prétendu « volontariat » permis aux travailleurs.

Ayant décidé d'ouvrir le dimanche matin à partir du 8 mars (la journée internationale des femmes, comble du cynisme pour un magasin dont le personnel est majoritairement féminin), la direction de ce magasin a licencié à la mi-juin trois salariés qui refusaient de travailler le dimanche au motif « d'insubordination et de refus de se plier au planning » !

Ces employés avaient pourtant expliqué par avance qu'il leur serait impossible de se libérer, chacun devant impérativement s'occuper de ses enfants. Visiblement pour le directeur comme pour les patrons du groupe Carrefour propriétaires des magasins ED, chaque salarié doit être à la disposition du magasin, le tout pour une compensation dérisoire d'un montant de 5,03 euros par matinée.

Les trois licenciés ont profité de la discussion de la loi sur le travail du dimanche à l'Assemblée nationale pour faire connaître leur situation auprès des médias. Ils ont bien sûr déposé une plainte auprès du tribunal des prud'hommes.

Le comportement de ces patrons qui profitent de la pression du chômage indigne largement la population d'Oyonnax.