Vérité ouvrière18/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2133.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Procès AZF - Toulouse

Vérité ouvrière

Lors de son interrogatoire par le président du tribunal, le directeur de l'usine de Grande Paroisse est revenu sur le témoignage d'un salarié qui évoquait la présence importante de déchets chlorés dans son atelier. Ce travailleur signalait en outre l'utilisation occasionnelle de sacs pour évacuer ces déchets. Cela a son importance, quand on sait que le croisement des produits nitrates et chlorés, à l'origine de l'explosion, s'est fait par l'intermédiaire de ce type de sacs.

Le directeur a contesté ces faits, mettant en cause la fiabilité du témoignage en déclarant avec aplomb qu'« il était évident que l'ouvrier en question avait une hostilité manifeste envers Total puisqu'il était militant de Lutte Ouvrière » !

Ce salarié, militant syndical, qui travaillait à l'usine depuis vingt-cinq ans, avait été interrogé à plusieurs reprises par les enquêteurs de la police judiciaire dans le cadre de l'instruction, et à juste titre vu son trajet professionnel. Mais il s'était toujours demandé pourquoi il n'avait jamais été interrogé par les membres de la commission d'enquête interne de Total, alors que la plupart des salariés l'avaient été.

Eh bien il a maintenant la réponse : ce n'est pas la vérité sur l'explosion que cherchaient les enquêteurs de Total (ni le directeur de l'usine), mais seulement une vérité qui arrange leur employeur, Total !

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